Le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5-7) : Paroles pour les Disciples, non pour le Monde

On a souvent présenté le Sermon sur la Montagne comme une sorte de "charte morale universelle" : aimez-vous les uns les autres, soyez pacifiques, donnez à ceux qui demandent, etc. Beaucoup en font même une référence dans des mouvements humanistes ou même politiques. Mais cela est une profonde déformation du message de Jésus.

Le Sermon sur la Montagne n’est pas un discours moral pour améliorer l’humanité. Ce n’est pas une philosophie sociale. C’est un appel radical, impossible à accomplir par les forces humaines, destiné aux disciples, ceux qui ont été déjà régénérés par Dieu. Pourquoi ? Parce que ce que Jésus demande ici exige une nouvelle naissance.

“Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux” (Matthieu 5:3).

Cela n’est pas un conseil psychologique pour être plus humble. C’est une déclaration doctrinale : seuls ceux qui se reconnaissent spirituellement ruinés, incapables de se sauver eux-mêmes, sont appelés au Royaume. L’orgueil religieux, l’assurance morale ou les bonnes œuvres ne servent à rien ici. Ce passage est Christocentrique dès le début : pauvre en esprit = celui qui confesse qu’il est spirituellement vide sans Dieu.

L’impossible Loi pour les Inconvertis

Quand Jésus dit ensuite :

“Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.” (Matthieu 5:20)

Il ne dit pas : « Faites mieux que les pharisiens » par vos propres forces. Il est en train de montrer l’impossibilité absolue d’entrer au Royaume par les œuvres.

La justice que Dieu demande n’est pas extérieure, mais intérieure. Dieu exige un cœur pur, UN CŒUR SAUVE.

“Vous avez entendu qu’il a été dit... mais moi, je vous dis...”

À chaque étape, Jésus élève la Loi pour montrer que même la colère équivaut au meurtre, que même un regard convoiteux est un adultère. Qui peut être sauvé dans ces conditions ? Personne. C’est précisément le but : amener l’homme à crier grâce. (Romains 3:19)

 

Les Béatitudes : Portrait des Convertis, non des Candidats au Salut

Les Béatitudes sont souvent prêchées comme des conseils pour “devenir chrétien” : sois doux, sois pacifique, etc. Non. Ce sont les marques de ceux qui ont déjà été changés par Dieu. C’est le portrait spirituel d’un homme qui est passé par la repentance, pas le chemin pour être sauvé.

Être pacificateur ne fait pas entrer au ciel. Ce sont ceux qui sont nés de Dieu qui deviennent pacificateurs.

 

Le Danger du Faux Évangile Humaniste

Aujourd’hui, le Sermon sur la Montagne est détourné pour justifier un christianisme centré sur l’homme, un christianisme moral, un christianisme diplomatique, qui cherche la paix avec le monde. Mais Jésus lui-même termine ce sermon par un avertissement solennel :

“Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mène à la perdition.” (Matthieu 7:13)

Et surtout :

“Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, n’entreront pas tous dans le royaume des cieux.” (Matthieu 7:21)

Beaucoup, aujourd’hui, veulent Jésus comme un modèle moral, mais pas comme Sauveur souverain. Ils veulent un Jésus qui nous apprend à « bien vivre ensemble », pas un Jésus qui sauve des pécheurs perdus et qui demande qu’on prenne la croix.

 

Le Sermon sur la Montagne est impossible à vivre sans la nouvelle naissance. Il n’est pas un chemin vers Dieu, il est le fruit de ceux qui sont déjà à Dieu. La vraie justice commence par la foi seule en Christ seul. Sans la croix, tout ce sermon devient un fardeau écrasant. Avec la croix, il devient une lumière et une joie, même dans la souffrance.

Le Royaume n’est pas à vendre. Il n’est pas un programme humanitaire. Il est donné par pure grâce.

“Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.” (Éphésiens 2:8)

Que Dieu bénisse sa parole.

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